Malgré le nouveau plan d’action et ceux malgré toutes les mesures déjà mises en place pour améliorer la prévention du paludisme et sa prise en charge précoce, nous déplorons une dizaine de cas de paludisme par an, dont 3 décès et plusieurs cas graves ces dix dernières années, conséquence d’un diagnostic et d’un traitement trop tardif.
Toute fièvre, au retour d’un vol en zone impaludée, est un paludisme jusqu’à preuve du contraire !
En cas de doute, chaque médecin d’escale est en possession de test de diagnostic rapide (TDR)
Que faire pour que cela n’arrive plus jamais ? Respectez cette « to do list » en 10 points :
Suivez toujours les conseils de prévention : utilisez les répulsifs, portez des vêtements longs, de préférence de couleur claire, privilégiez les zones climatisées, évitez les zones et les horaires à risque.
Pensez à prendre votre température au moindre doute, et avant de prendre un médicament :
Un thermomètre vous a été remis, il ne doit plus vous quitter même lors de vos déplacements personnels..
Vérifiez régulièrement son bon fonctionnement (pile).
Sachez toujours où vous rendre en cas de fièvre :
De préférence dans un Service de Maladies Infectieuses et Tropicales (SMIT). https://www.infectiologie.com/fr/services-infectiologie.html
Notez dès à présent, dans un support rapidement accessible, les coordonnées et les horaires d’ouverture du SMIT le plus proche de chez vous (liste sous iPN)
Sinon un service d’urgence ou votre médecin traitant avec le courrier ci-joint (en commentaire) qui lui est destiné.
Informez votre médecin traitant de votre risque paludisme et déterminez avec lui la conduite à tenir en cas de doute.
Vérifier que le laboratoire d’analyses médicales spécialisé choisi avec votre médecin, est capable de vous rendre un résultat de recherche de paludisme dans les 2 à 3 heures.
Si le premier test est négatif et que les symptômes persistent, s’aggravent, se modifient ou réapparaissent, il est indispensable de refaire un nouveau test, le plus rapidement possible, même très précocement après le premier.
Identifiez clairement la date de vos derniers vols à risque de paludisme, cette information est facilement accessible sur CREW.
Informez vos proches du risque dès aujourd’hui, la maladie peut altérer le jugement.( vous trouverez en commentaire la fiche de contact, destinée aux proches et à la famille des PNC pour les aider à avertir l’Entreprise en cas d’urgence vitale pour un PNC ou de paludisme avéré).
Vos proches vous aideront à organiser votre prise en charge.
La probabilité est faible mais la maladie est potentiellement mortelle si l’on n’y pense pas à temps : une lettre ci-jointe en commentaire leur est destinée.
Soyez solidaires les uns envers les autres : en équipage, dès que l’un de vos collègues n’a pas l’air en forme, pensez à lui rappeler le risque de paludisme
En cas de paludisme avéré, téléphonez au CCO afin que l’ensemble de l’équipage soit prévenu rapidement : 01 41 56 50 50.
RAPPEL: EN VOL
2 Tests de Diagnostic Rapide (T.D.R) ainsi qu’un traitement antipaludéen de première intention sont progressivement intégrés dans les Trousses Médicales d’Urgence (T.M.U) des avions Long- Courrier.
Comme tous les éléments des TMU, ces T.D.R ne sont à utiliser qu’en la présence d’un médecin à bord afin de lever le doute suite à des symptômes évocateurs du paludisme chez un PN (ou un client).
En cas d’absence de médecin à bord, il convient de contacter le SAMU depuis le poste de pilotage.
En fonction de l’évaluation médicale, et uniquement dans ce cas, le médecin coordinateur, pourra autoriser un professionnel de santé (ou en dernier recours un PNC) à réaliser le test.
Un Cabin/Report médical doit bien entendu être systématiquement rédigé dès lors qu’un T.D.R est utilisé.
Que le test soit positif ou négatif, le PN devra impérativement consulter un médecin à son arrivée afin de confirmer le résultat obtenu à bord.
Tous ensemble, nous arriverons à faire en sorte qu’il n’y ait plus jamais de décès pour cause de paludisme dans la population PN…
PRENEZ BIEN SOIN DE VOUS