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Si cette décision traduit les querelles internes au sein du syndicat depuis de longs mois l’élément déclencheur a été le traitement l’affaire des pilotes du SNPL de HOP, la filiale régionale d’Air France, soupçonnés en début d’année, après une plainte déposée en interne, de s’être fait payer des heures supplémentaires en utilisant des jours de délégation syndicale. (Crédits : Reuters)
Le bureau exécutif du SNPL national (à ne pas confondre avec le SNPL Air France) a démissionné sur fond de guerres intestines avec le SNPL Air France.
Coup de théâtre au sein du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Les membres du bureau exécutif du SNPL national du SNPL ont démissionné ce jeudi. Pour rappel, ce bureau national coiffe l’ensemble des sections du SNPL de toutes les compagnies aériennes basées en France, et n’est donc pas impliqué dans les négociations à Air France, menées par le SNPL Air France.
L’affaire des pilotes syndicalistes de HOP
Si cette décision traduit les querelles internes au sein du syndicat depuis de longs mois l’élément déclencheur a été le traitement l’affaire des pilotes du SNPL de HOP, la filiale régionale d’Air France, soupçonnés en début d’année, après une plainte déposée en interne, de s’être fait payer des heures supplémentaires en utilisant des jours de délégation syndicale.
Un conseil de discipline, interne au SNPL (mais indépendant du bureau et du conseil du syndicat) avait prononcé des sanctions à l’encontre de cette quinzaine de syndicalistes, en excluant notamment plusieurs membres du bureau du SNPL de HOP, dont le président et le vice-président. Des sanctions remises en cause en appel par le conseil national du SNPL le 5 avril dernier, qui, en classant cette histoire sans suite, désavouait complètement le conseil de discipline.
Tous les syndicalistes soupçonnés ont été blanchis, et le président du SNPL de HOP a reçu un simple avertissement. Pour le bureau du SNPL qui s’est exprimé dans un tract, « ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », le poussant à démissionner aujourd’hui.
En faisant état de « harcèlement à l’égard de nos salariés, avec des bulletins de vote préparés par certains et distribués pour s’assurer d’un vote « conforme », le bureau démissionnaire dénonce « un simulacre de démocratie inacceptable pour des raisons claniques (…) pour « sauver quelques soutiens » « au mépris des faits, quitte à mettre en danger un acquis aussi important que de considérer le temps syndical comme du temps de travail ». Et d’ajouter:
« Nous ne partageons plus les méthodes que certains voudraient imposer à notre syndicat par tous les moyens (…) Cette réunion du 5 avril est « symptomatique d’une dérive totalitaire qui s’installe au sein du SNPL ».
Deux conceptions différentes
Cette histoire de HOP n’est que le point culminant d’une lutte interne entre le bureau du SNPL Air France, présidé par Philippe Evain (rejoint par le bureau de HOP) et le bureau national, présidé par Erick Derivry. L’an dernier, en juillet, Philippe Evain et d’autres membres du bureau Air France avait déjà tenté d’avoir sa tête.
Pour certains pilotes, au-delà des rivalités personnelles, cette guerre ouverte cachait différentes conceptions du rôle du SNPL national. Pour Philippe Evain, expliquent-ils, le bureau national doit travailler main dans la main avec Air France, le membre le plus influent du SNPL dans l’Hexagone (50% des pilotes et 70% des cotisations), voire être à son service. Le bureau Air France n’a cessé de déplorer en effet que le bureau du SNPL national et plus particulièrement Erick Derivry ne suivait pas sa ligne politique, voire d’agir contre le bureau Air France.
Une action nationale au bénéfice de toutes les compagnies
Le bureau du SNPL démissionnaire explique au contraire avoir voulu « cette action nationale au bénéfice de toutes les sections et de tous les adhérents, y compris dans les plus petites de nos entreprises qui ont un besoin toujours plus grand d’organiser le contre-pouvoir voire la ‘résistance’ et ce, avec des moyens syndicaux quasi-inexistants ». Et d’ajouter : « Malgré notre souci permanent de gérer ces problématiques au bénéfice de toutes les sections. Guidés par la volonté de nous empêcher d’avancer concrètement, comme par celle de tout diriger au SNPL, certains présidents de section ont fait un choix individuel et délibéré d’ouvrir une guerre interne destructrice contre le Bureau Exécutif. Sur fond de paranoïa aigüe, cette situation a amené de fortes tensions: le national devenait l’ennemi et nous devenions les hommes et femmes à abattre. »
La démission sera effective le 8 juin, à l’occasion d’un conseil du SNPL qui s’annonce d’ores et déjà animé.
Contactés par La Tribune, les porte-paroles du bureau du SNPL Air France n’étaient pas en mesure de nous répondre. Selon plusieurs sources, cette affaire crée même des turbulences en interne au bureau Air France. Ce dernier a en effet voté en faveur de la relaxe des syndicalistes de HOP.
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