Depuis quelques jours, nous PNC, sommes malheureusement les témoins involontaires d’un spectacle affligeant qui voit nos syndicats PNC représentatifs laver leur linge sale en public… Spectacle qui fait peine à voir alors que tous sont censés poursuivre un même but. Ceci fait sans doute bien plaisir à la Direction, ravie de voir un front PNC aussi désuni face à elle, alors qu’elle s’attaque une nouvelle fois aux conditions de travail PNC, malgré les résultats d’exploitation du 3ème trimestre… Même si les OS représentatives actuelles ne s’entendent pas bien, elles devraient pouvoir à minima s’écouter et « en off » trouver des solutions et régler leurs différends pour faire avancer la cause PNC !
Du côté de l’intersyndicale SNPNC-UNSA : cet exercice périlleux d’équilibriste-contorsionniste s’est traduit par une volonté affichée de défendre ses prises de positions, de détailler étape par étape l’évolution des négociations. Voir l’ACG PNC passer en note de direction pourrait justifier la signature d’un avenant qui dégrade les compos PEQ sur certaines machines. Pour cela, l’Intersyndicale se justifie, assume et explique ses choix, même s’ils sont discutables…
D’un autre côté : le nouveau front composé du SNGAF, le syndicat qui ne signe jamais rien (ou presque), avec l’UNAC/CFE-CGC* le syndicat qui a (presque) toujours tout signé… Coalition improbable il est vrai, qui avait prédit que l’entreprise ferait de bons résultats sur la saison d’été (…) et qu’il ne fallait rien signer ?! Hélas, bons ou mauvais résultats au troisième trimestre, prédictions justes ou non, l’entreprise a tout même gagné en obtenant ce qu’elle voulait, faute de consensus côté OS PNC.
Le SNGAF et l’UNAC auraient pu faire basculer la négociation, mais à l’approche des élections, les considérations politiques auront été plus fortes que leur volonté de faire bouger les lignes.
Quand on pense que même les menaces de durcir un préavis de grève ramolli par les années ne semblent pas avoir effarouché outre mesure la Direction… Rien ne va plus…
*(Confédération Française de l’Encadrement-Confédération Générale des Cadres)
A ce sujet, alors que l’entreprise sort enfin la tête de l’eau, déposer un préavis de grève, émanant de tous les syndicats PNC, pourrait sans doute être perçu comme un semblant de « sabotage financier », tandis que les taux de réservations contrebalancent tout juste la hausse des prix du carburant, et que notre endettement pèse encore lourd sur l’entreprise.
Côté UNPNC : nous PNC, sommes tous fatigués de constater que lors de toutes les négociations ACG, nos accords soient systématiquement tirés vers le bas.
Nous sommes contre le fait que l’entreprise impose cette COMPO-PEQ. Sachant que l’organisation des services à bord est déjà devenue compliquée et fastidieuse, (voire catastrophique sur certaines machines) l’impact va être très significatif pour le PNC !
Pour l’UNPNC, il est essentiel que l’entreprise s’engage à maintenir les textes de notre ACG jusqu’à ce qu’un nouvel interlocuteur perspicace ET pragmatique vienne redessiner le paysage syndical, ce, tout en maintenant les recrutements prévus dans les mois à venir, même si des complications sanitaires ou économiques devaient intervenir.
QUELLES RAISONS A CET ÉCHEC ? COLLECTIF ?
L’échec de cette séquence de négociation ACG est autant dû à la volonté de la Direction de fragiliser et diviser la position des OS PNC, qu’à l’incapacité de ces dernières à s’accorder sur une méthode acceptable par tous, pour arriver au même but.
Côté entreprise : la situation financière post-Covid de l’entreprise et le contexte géo-économique déprimé, devraient complexifier la réalisation des prévisions de résultats fiables pour les prochains semestres. Dans ce contexte, elle cherche (comme toujours) à conjuguer diminution des coûts, et maximisation de l’utilisation opérationnelle PNC.
La réduction des compositions d’équipages s’inscrit dans cette démarche, mais aussi et surtout le projet bidding qui ne concernera QUE LES PNC parmi toutes les catégories de salariés dans l’entreprise (…)
Côté syndicats représentatifs PNC : d’un côté une intersyndicale SNPNC-UNSA qui valide considérant qu’elle agit de manière « responsable » et en face un front SNAGF-UNAC qui ne valide pas…mais qui soutient un projet d’entreprise (le bidding) qui va sans doute frapper plus fort la population PNC au niveau des conditions de planning, de travail…qu’avec un ACG dégradé !!!
→ Ceci interroge sur les vraies motivations électorales des actuels syndicats PNC représentatifs : capter l’électorat pour continuer à exister d’une élection à l’autre ?
Être capable ensemble de faire abstraction des divergences politiques pour atteindre un objectif commun pour les PNC ? Pour cela, il faut autant pouvoir sortir « des schémas politiques classiques », qu’avoir une vision claire des nombreux enjeux qui impacteront les PNC dans les années à venir. Sans un véritable syndicat PNC leader qui saura fédérer la représentation syndicale, la cause PNC continuera à souffrir.
C’est sur ces bases que l’UNPNC s’est développée avec succès, et c’est avec cette conviction profonde que nous continuerons à travailler :
seule une approche pragmatique, intelligente et éclairée sera efficace pour pouvoir conjuguer bien-être au travail et rémunération pour le PNC ET résultats en hausse pour l’entreprise qui devra comprendre que l’un…ne va pas sans l’autre !!